Suivre ses colonies en hivernage
Sommaire
Dans ce tuto, nous vous expliquons comment vous pouvez comparer des courbes de poids d’un même rucher pour :
– estimer la force des colonies pendant l’hivernage,
– détecter une ruche défaillante en hivernage
– détecter les ruches défaillantes en miellée.
Ces analyses ne sont possibles qu’en comparant les courbes de différentes ruches d’un même rucher les unes aux autres. Si vous ne disposez que de la courbe d’une seule ruche sur balance vous ne pouvez pas faire ce type d’analyse.
– GUIDE –
Afficher correctement la courbe de poids
Connectez vous sur METEOMIEL,
Sélectionnez le menu « BALANCE »,
Sélectionnez la balance de votre choix dans la liste de vos balance.
La courbes avec les 4 poids s’affiche automatiquement.
Pour avoir un bon affichage de courbe :
– Ne zoomez pas trop vos courbes,
– Gardez toujours une échelle d’au moins 3 semaines,
– Affichez une échelle de poids de 0kg à 90Kg.
Si vous zoomez trop vous ne visualiserez plus la tendance de la miellée à l’échelle de quelques jours.
Ces réglages se font à l’aide de l’onglet « PREFERENCES »

Estimer la force sur 2 mois en hiver

Exemple de courbe de poids de 4 ruches sur 2 mois en hiver : Décembre et Janvier :
1 – comparaison de poids à 2 instants différents
2 – courbe noire légèrement plus « plate » que les 3 autres
POINT 1 : Estimer les forces de colonie en hivernage
En hivernage, les colonies perdent du poids de manière très linéaire.
Cette perte est proportionnelle au nombre de bouches à nourrir. Elle se situe entre 1.5Kg/mois et 2.5Kg/mois –
Pour comparer vos colonies entre elles, affichez les courbes sur une durée de 21 jours. Cliquez en début de période, cliquez en fin de période. La différence s’affiche, vous pouvez classer vos colonies par force en fonction des quantités consommées.
POINT 2 : Détecter une ruche en train de mourir en hivernage
Pour les colonies qui s’affaiblissent, la courbe s’aplatit progressivement.
En effet, le nombre d’abeilles diminuant leur consommation est de moins en moins important. Avec un peu d’habitude, vous détecterez facilement les courbes qui « s’aplatissent » et donc les colonies en train de disparaitre. Sur le graphique c’est le cas sur la courbe de couleur noire.
Détecter une ruche défaillante en cours de saison

A gauche : Une ruche est défaillante pendant la miellée d’été,
A droite : une ruche a essaimé et ne récolte pas en Juin.
POINT 1 : Colonie faible (reine défaillante ou ayant essaimé)
La colonie faible possède un nombre de butineuses moindre que celui d’une colonie normalement développée.
Elle va naturellement moins récolter qu’une colonie normale.
Ce cas s’observe très fréquemment et l’apiculteur peut faire le lien direct entre ce qu’il observe de visu en taille de population et en courbe de récolte. Dans le cas de l’exemple ci-dessus, la ruche essaime puis ne récolte pas pendant la miellée de Juin, en revanche elle se rémére et récolte pendant la miellée de Juillet.
POINT 2 : Colonie forte mais loqueuse
Les colonies loqueuses peuvent dans certains cas être très fortes et ne pas présenter de signe de maladie vraiment flagrant.
L’apiculteur ne pourra détecter d’anomalie qu’en constatant que malgré les apparences d’une bonne colonie, celle-ci ne récolte pas suffisamment par rapport aux autres colonies du rucher.
C’est le cas de la courbe présentée ci-dessus sur l’exemple de gauche.
Vous pouvez utiliser les capteurs de couvain présents dans la ruche pour connaître en temps réel l’humidité de la ruche et donc indirectement celle du miel. Pour l’instant, il n’y pas d’étude permettant d’établir une correspondance exacte entre l’humidité réelle du miel et celle de l’ambiance de la ruche. Avec l’expérience vous établirez votre propre jauge.
– FIN –